classes en 9 d'Arnas

Historique de la fête des conscrits

En 1798, le service militaire fût institué par la loi JOURDAN. Un tirage au sort consistait à sceller le destin des jeunes appelés, qui pouvaient être libérés de toute obligation ou partir sous les drapeaux pour sept ans...

 

Chaque année, les jeunes hommes qui avaient en commun d'appartenir à la même classe (correspondant à l'année des 20 ans), se voyaient confrontés à leur triste destin, rattaché à un petit numéro : le Chanon.

 

 

Sous le second empire, ce tirage au sort était la bête noire de tous. Voilà pourquoi les conscrits ont pris l'habitude de se retrouver le dimanche précédant le tirage : une dernière réunion entre jeunes hommes devenus égaux devant cette sordide loterie.

 

A l'occasion de ce grand banquet qui marquait leur entrée dans la vie adulte, on revêtait l'habit de cérémonie des hommes : complet noir, et haut de forme... Une tenue que l'on portait à l'occasion du mariage ou du baptême du premier né.

 

En 1852, deux conscrits, qui avaient fait durer le banquet, se sont rendus au tirage au sort après avoir passé une nuit blanche. Ils se sont retrouvés devant les autorités sans s'être changés au préalable... Ils venaient de marquer l'histoire d'une région entière !

 

Le ruban vert, couleur de l'espoir, sera ensuite cousu au fameux gibus pour porter chance aux jeunes hommes lors du tirage.

 

Plus tard, sous la troisième république, les hommes de 40 ans s'associèrent aux 20 ans pour célébrer l'anniversaire de leur tirage au sort, puis ce sera aux tour des 60 ans, et les autres...

 

Depuis, de nombreuses traditions, réunies dans une charte officielle, se sont ajoutés pour maintenir la tradition de la fête des conscrits.

 

On retiendra notamment que la tenue doit être stricte :

 

Smocking bleu nuit ou noir sans pochettes/ Chemise blanche/ Noeud papillon noir/ Echarpe blanche/ Chaussures et chaussettes noires/ Gants blancs/ Gibus noir avec ruban (longueur 1,80m par 1,5cm de large placé à 1,5cm du haut du gibus, il doit y avoir 10cm d'écart entre les 2 bouts du ruban)/ Cocarde/ Bouquet de 7 oeillets rouges avec 2 paquets de mimosa.

 

Ces traditions sont un rappel à nos mémoires envers ces aînés qui ont su développer un esprit de fraternité en des périodes noires de leur existence. Tous ne revenaient pas de sept ans de services, marqués par des guerres effroyables.

 

Ainsi, pour rappeller le chanon, on distribue aujourd'hui, le jour du banquet, des cigares autour desquels on a enroulé un numéro. Les invités et les conscrits remettent une obole contre ce présent pour alimenter la caisse des oeuvres sociales de la ville : un aperçu de ce qu'est l'esprit conscrit...

 


Découvrez Soldat Louis!


25/01/2009
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 31 autres membres